Ça me fait penser à un tas de chapelets. Avec ça, les poissons n'ont aucune chance...

Je te souhaite un bon dimanche.

Bise, Michel

J'aime beaucoup car j'adore le noir et blanc

Bon dimanche

Bonjour Cath,
Une belle photo dont le sujet m'est familier puisque je vis les trois quarts du restant de ma vie près de l'océan. C'est vrai que le noir et blanc suscite de l'intérêt car la photo peut paraître plus naturelle car parfois l'excès des couleurs modifie l'image ou la dégrade. A l'île d'Oléron, je ne vois plus de femmes qui réparent les filets de pêche. Un savoir-faire qui risque de couler au fond des ports. Autrefois les filets et les cordages étaient fabriqués avec du chanvre, aujourd'hui ils sont fabriqués à base de composites comme le nylon polyamide et sont plus solides. Les flotteurs étaient en bois ou en liège, maintenant ils sont fabriqués également à partir de matériaux composites. Si certains professionnels de la mer ne respectent pas la réglementation dont les quotas, une quarantaine d'espèces de poissons sont menacés de disparaître. Certains poissons n'ont pas de taille minimale de capture prévue par une réglementation...lamentable
Je vais souvent par curiosité à la vente à la criée du poisson immédiatement débarqué des chalutiers. Rude métier que ce métier de pêcheur. L'hiver les mains se fendent par le froid et le sel, plus facilement que le rocher. Beaucoup dans l'île, bien que maritimes, n'ont pas la vocation pour les métiers de la mer en dehors de l'ostréiculture. Ils se contentent de la pêche à pied, cultivent la vigne et les melons en été. Hier soir nous sommes allés au repas du Téléthon. L'orchestre attaqua quelques "espagnolades" du genre belle de Cadix et ma première danse fut aussi vite mangée qu'une hostie trop salée. Jadis, au meilleur temps de ma jeunesse, j'aimais aller danser avec ma cavalière du moment car nos deux frimousses étaient prêtes à se mesurer pour un délicieux duel. Nous avions la bouche et la figure luisante de satisfaction. L'invitation au plaisir ne pouvait être plus claire. J'ai parfois réalisé que c'était une dégustation empoisonnée car la petite ingénue était aussi perfide que mignonne et les petits mots doux n'avaient qu'un coeur de loterie.
Il faisait froid ce matin et mes rhumatismes de rouille ne sont pas tendres avec moi. J'ai rencontré les copains du dimanche à la chapelle des parieurs et je me suis siroté par mégarde un whisky. Je ne joue pas souvent au tiercé mais c'est le repère habituel d'une veuve qui s'en va gentiment vers ses 80 balais. Elle a l'esprit aussi pointu que son bout de nez et sa langue est bien affûtée. Ses yeux noirs en forme de boutons de bottine scrutent la salle, cherchant quelqu'un pour se mesurer du bec. Elle était bibliothécaire, un métier de souris ! Dans ce monde d'étagères, elle avait dévoré des livres mais n'avait pas pris un gramme. Je fais tout pour l'éviter et pourtant elle et moi nous nous sommes accrochés. Une véritable nasse de questions et impossible de sortir sans avoir tout dit. J'ai en horreur ces interrogatoires où il faut tout avouer ou tout inventer. Un de mes copains m'a dit qu'elle interrogeait également les gamins du quartier et les gratifiait d'un gâteau de sa composition, immangeable selon les enfants, mais le régal des chiens et aucun cabot n'en est mort.
Le temps file, Madeleine et moi nous allons partir pour nous oxygéner en forêt.
Bonne fin de journée.
Grosses bises chère Cath et que tu prennes bien soin de toi.