• Lettre à ma génération

    Je suis tombée par hasard sur ce texte sur facebook.
    C'est un article paru sur Mediapart qui a été partagé sur fb par mon amie Gigi que je remercie.


    Je n'avais pas l'intention de poursuivre les articles sur les évènements du week-end dernier.
    Mais, là, je fais exception parce que je trouve que la
    très belle analyse de notre société faite par Sarah et les solutions proposées correspondent totalement à ce que je pense que si j'avais pu écrire un texte, malgré ma tête qui débloque,
    j'aurais aimé trouvé les mêmes mots et exprimer les mêmes idées.
    Et puis son esprit rebelle mais humaniste me plaît et correspond à ce que je crois être.


    Prenez le temps de lire jusqu'au bout, c'est important et je suis bien certaine que, parmi mes amis blogueurs,
    la plupart seront d'accord avec sarah et avec moi...
    Mais si vous ne l'êtes, pas, merci de votre franchise. Je ne suis pas là pour juger mais pour dialoguer.
    C'est ça la liberté !

     

    Lettre à ma génération

     

    Lettre à ma génération : moi je n'irai pas qu'en terrasse

     

    Salut, 

    On se connaît pas mais je voulais quand même t’écrire. Il paraît qu’on devrait se comprendre, puisqu’on est de la même génération. Je suis française, je n’ai pas trente ans. Paris, c’est ma ville. J’ai grandi dans une école internationale où on était plus de quatre-vingt nationalités. J’ai pas mal voyagé et je parle plusieurs langues. Je suis républicaine et transculturelle. J’ai « des origines » comme on dit maghrébines. Surtout et avant tout, je suis pisteuse de paroles et d'histoires. J'essaye de raconter un petit bout du monde, de mettre en mots les puissances endormies que tant de gens portent en eux.  

    J’ai toujours adoré les terrasses. La dernière fois que j’étais à Paris j’y ai passé des heures, dans les cafés des 10e 11e et 18earrondissements.  À  la terrasse, je m’offre le luxe d’aller nulle part. Je prends de mes nouvelles au cœur d’une ville qui ne sait pas que j’existe. Ni dehors ni dedans, je cultive l’attente au milieu du passage. Ni vraiment dans la rue, ni tout à fait quelque part, j’ai rendez-vous avec la ville entière. J'y ai écrit un livre qui s’appelle Chroniques de terrasse.  Il est maintenant quelque part dans la pile de manuscrits de plusieurs maisons d’édition. Aujourd'hui j'aurais envie d'y ajouter quelques pages. 

    Pourtant aujourd’hui, ce n’est pas en terrasse que j’ai envie d’aller.

    Depuis plusieurs jours, on m’explique que c’est la liberté, la mixité et la légèreté de cette jeunesse qui a été attaquée, et que pour résister, il faut tous aller se boire des bières en terrasse. C’est joli comme symbole, c’est même plutôt cool comme mode de résistance. Je ne suis pas sûre que si les attentats prévus à la Défense avaient eu lieu, on aurait lancé des groupes facebook « TOUS EN COSTAR AU PIED DES GRATTE-CIELS ! » ni qu'on aurait crié notre fierté d’être un peuple d’employés et de patrons fiers de participer au capitalisme mondial, pas toi ? 

    On nous raconte qu’on a été attaqués parce qu’on est le grand modèle de la liberté et de la tolérance. De quoi se gargariser et mettre un pansement avec des cœurs sur la blessure de notre crise identitaire. Sauf qu'il existe beaucoup d’autres pays et de villes où la jeunesse est mixte, libre et festive. Vas donc voir les terrasses des cafés de Berlin, d’Amsterdam,  de Barcelone, de Toronto,  de Shanghai, d’Istanbul, de New York ! 

    On a été attaqués parce que la France est une ancienne puissance coloniale du Moyen-Orient, parce que la France a bombardé certains pays en plongeant une main généreuse dans leurs ressources, parce que la France est accessible géographiquement, parce que la France est proche de la Belgique et qu’il est facile aux djihadistes belges et français de communiquer grâce à la langue, parce que la France est un terreau fertile pour recruter des djihadistes.

    Oui je sais, la réalité est moins sexy que notre fantasme. Mais quand on y pense, c’est tant mieux, car si on a été attaqué pour ce qu’on est, alors on ne peut pas changer grand chose. Mais si on a été attaqué pour ce qu'on fait, alors on a des leviers d’action : 

    - S'engager dans la recherche pour trouver des énergies renouvelables, car quand le pétrole ne sera plus le baromètre de toute la géopolitique, le Moyen-Orient ne sera plus au centre de nos attentions. Et d'un coup le sort des Tibétains et des Congolais de RDC nous importera autant que celui des Palestiniens et des Syriens. 

    - S'engager pour trouver de nouveaux modèles politiques afin de ne plus déléguer les actions de nos pays à des hommes et des femmes formés en école d'administration qui décident que larguer des bombes, parfois c'est bien, ou qu'on peut commercer avec un pays qui n'est finalement qu'un Daesh qui a réussi.

    - Les journalistes ont montré que les attentats ont éveillé des vocations de policiers chez beaucoup de jeunes. Tant mieux. Mais où sont les vocations d’éducateurs, d’enseignants, d’intervenants sociaux, de ceux qui empêchent de planter la graine djihadiste dans le terreau fertile qu’est la France ?

    Si la seule réponse de la jeunesse française à ce qui deviendra une menace permanente est d’aller se boire des verres en terrasse et d'aller écouter es concerts, je ne suis pas sûre qu’on soit à la hauteur du symbole qu’on prétend être. L'attention que le monde nous porte en ce moment mériterait que l'on sorte de la jouissance de nos petits plaisirs personnels. 

     

     

    Ma mixité

    Qu’on soit maghrébin, français, malien, chinois, kurde, musulman, juif, athée, bi homo ou hétéro, nous sommes tous les mêmes dès lors qu'on devient de bons petits soldats du néo-libéralisme et de la surconsommation. On aime le Nutella qui détruit des milliers d’hectares de forêt et décime les populations amazoniennes, on achète le dernier iphone et on grandit un peu plus les déchets avec les carcasses de nos anciens téléphones, on préfère les fringues pas chères teintes par des enfants du Bengladesh et de Chine, on dépense des centaines d'euros en maquillage testé sur les animaux et détruisant ce qu'il reste de ressources naturelles. 

    Ma mixité, ce sera d’aller à la rencontre de gens vraiment différents de moi. Des gens qui vivent à huit dans un deux pièces, peu importe leur origine et leur religion. Des enfants dans les hôpitaux, des détenus dans les prisons. Des vieilles femmes qui vivent seules. De ce gamin de douze ans à l'écart d'un groupe d'amis, toujours rejeté parce qu'il joue mal au foot, qui se renferme déjà sur lui-même. Des ados dans les banlieues qui ne sont jamais allés voir une pièce de théâtre. Ceux qui vivent dans des petits villages reculés où il n'y a plus aucun travail. Les petits caïds de carton qui s'insultent et en viennent aux mains parce que l'un n'a pas payé son cornet de frites au McDo. D'habitude quand ça arrive, qu'est-ce que tu fais ? Tu tournes la tête, tu ris, tu te rassures avec un petit "Et ben ça chauffe !" et tu retournes à ta conversation. Si tous ceux qui ont répondu à l'appel Tous en terrasse ! décidaient de consacrer quelques heures par semaine à ce type d'échange... il me semble que ça irait déjà mieux. Ça apportera à l'humanité sans doute un peu plus que la bière que tu bois en terrasse.

     

     

    Ma liberté

    Je ne vois pas en quoi faire partie du troupeau qui se rend chaque semaine aux messes festives du weekend est une marque de liberté. Ma liberté sera de prendre un autre chemin que celui qui passe par l’hyperconsommation. D’avoir un autre horizon que celui de la maison, de la voiture, des grands écrans, des vacances au soleil et du shopping.

    Ma liberté sera celle de prendre le temps quand j'en ai envie, de ne pas m'affaler devant la télé en rentrant du boulot, d'avoir un travail qui ne me permet pas de savoir à quoi ressemblera ma journée.

    Ma liberté, c'est de savoir que lorsque je voyage dans un pays étranger je ne suis pas en train de le défigurer un peu plus. C'est vivre quelque part où le ciel a encore ses étoiles la nuit. C'est flâner dans ma ville au hasard des rues. C'est avoir pu approcher une autre espèce que la mienne dans son environnement naturel. 

    Ma liberté, ce sera de savoir jouir et d'être plein, tout le contraire des plaisirs de la consommation qui créent un manque et le besoin de toujours plus. Ma liberté, ce sera d'avoir essayé de m'occuper de la beauté du monde. "Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête que quelque chose a changé pendant que nous passions" (Claude Lemesle).

     

    Ma fête

    Ma fête ne se trouve pas dans l’industrie du spectacle. Ma fête c'est quand j'encourage les petites salles de concert, les bars où le musicien joue pour rien, les petits théâtres de campagne construits dans une grange, les associations culturelles. Passer une journée avec un vieux qui vit tout seul, c’est une fête. Offrir un samedi de babysitting gratuit à une mère qui galère toute seule avec ses enfants, c’est une fête. Organiser des rencontres entre familles des quartiers défavorisés et familles plus aisées, et écouter l'histoire de chacun, c'est une fête.  

    La fête c’est ce qui sort du quotidien. Et si mon quotidien est de la consommation bruyante et lumineuse, chaque fois que je cultiverai une parole sans écran et une activité dont le but n’est pas de consommer, je serai dans la fête. Préparer un bon gueuleton, jouer de la gratte, aller marcher en forêt, lire des nouvelles et des contes à des jeunes qui sentent qu’ils ne font pas partie de notre société, quelle belle teuf !

    N’allez pas me dire que je fais le jeu des djihadistes qui disent que nous sommes des décadents capitalistes… s’il vous plaît ! Ils n’ont pas le monopole de la critique de l’hyper-consommation, et de toute façon, ils boivent aux mêmes sources que les pays les plus capitalistes : le pétrole et le trafic d’armes. 

    Voilà. Je ne sais pas si on se croisera sur les mêmes terrasses ni dans les mêmes fêtes. Mais je voulais juste te dire que tu as le droit de te construire autrement que l'image que les médias te renvoient. Bien sûr qu'il faut continuer à aller en terrasse, mais qu'on ne prenne pas ce geste pour autre chose qu'une résistance symbolique qui n'aura que l'effet de nous rassurer, et sûrement pas d'impressionner les djihadistes (apparemment ils n'ont pas été très impressionnés par la marche du 11 janvier), et encore moins d'arrêter ceux qui sont en train de naître. 

    Ce qu’on est en train de vivre mérite que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même, et lève la tête pour regarder la société où il vit. Et qui sait... peut-être qu'un peu plus loin, dans un lambeau de ciel blanc accroché aux immeubles,  il apercevra la société qu’il espère.

    Sarah

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Novembre 2015 à 15:28

    Je suis TOTALEMENT d'accord avec cette lettre, et donc avec toi, Cath. Je ne  m'étendrai pas, on entend et on lit tellement de niaiseries que je ne ferai qu'applaudir en silence.

    Bon dimanche ma Cathounette, gros câlinsss.

    2
    Dimanche 22 Novembre 2015 à 15:54

    Tous ces mots sont très justes et j'approuve tout particulièrement "ma mixité", "ma liberté" et "ma fête". On pourrait en dire et en dire sur ces sujets abordés.
    Une belle remise en question sur des modes de vies tellement superficiels... pour revenir à une plus grande authenticité.
    La première partie de ce texte (tout comme les textes des différentes religions d'ailleurs) peut être reprise par tous les bords politiques et... interprétés très différemment selon les personnes qui les liront. Je reste donc circonspecte. 
    Merci à toi pour ce partage en tous cas. 
    Bises et bonne soirée Ambre

    3
    Dimanche 22 Novembre 2015 à 16:08

    Merci pour ce partage qui incite à penser. C'est vrai que le mode de vie des humains est devenu très superficiel. Seuls comptent le fric, la réussite, le paraître.

    On oublie que la terre n'est pas notre propriété mais que nous n'en sommes que les locataires et qu'on doit en prendre soin au lieu de l'exploiter.

    On doit aussi vivre en harmonie avec nos voisins non humains. Les plantes, les animaux, les insectes. Tout ce petit monde qui essaie de survivre malgré leur plus grand prédateur: l'Humain...

    La bible nous explique que dieu a créé l'humain et ensuite, il a créé les animaux et les plantes POUR LE SERVICE des humains.... No comment.

    Bon dimanche.

    Bise, Michel

    4
    Dimanche 22 Novembre 2015 à 22:50

    j'ai tout lu, c'est bien beau tout ce qu'elle met, mais bon ça fait un peu donneuse de leçon je trouve..

    même si je suis ok avec pas mal de choses, je trouve qu'elle exagère !!!  déjà pour faire et appliquer tout ce qu'elle dit, il faut en avoir les moyens,   quant à ses libertés, les nôtres ne  sont peut être pas les mêmes .... 

    Il y a trop d'exagération pour que ça colle avec ce que je pense.

    le fait d'aller tous en terrasse, faire du bruit un certain jour à une certaine heure, etait accessible à beaucoup de monde alors que ce qu'elle dit , il faut donner de sont emps, et ça, tout le monde ne le peut pas le faire , si cette personne est jeune, célibataire, elle a peut être le temps, l'énergie, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. !!!  même si le 11 janvier a été pour elle un flop,  moi je ne le pense pas, ça marque toujours quand les gens se mobilisent autant, on s'en souvient.

    elle est sortie du contexte, que je trouve bien.. mais bon pas adequate pour cette situation !!! voilà mon point de vue..

    donc tu vois je suis mitigée,  et j'aime pas le ton autoritaire qu'elle prend presque , un peu comme si elle nous engueulait !!! alors que bon ceux qui sont à remonter les bretelles c'est ces cinglés qui tirent dans la foule sur des innocents non ???

    bon t'as dit d'être  franc hein !!  ça m'etonne quand même que tu penses tout comme elle !!!  car bon ce qui était visé etait notre façon de vivre, s'amuser, ecouter de la musique, boire un coup en terrasse, cinéma, loisirs quoi . là elle s'égare en parlant d'aller au devant des detenus etc.. même si c'est bien elle est hors sujet tu vois ce que je veux dire..

    allez au lit, j'ai une pensée pour les belges, ça barde là en ce moment, situation très sérieuse, les policiers belges ont demandé que les journalistes arrêtent tout ... plus d'infos divulguées pendant l'opération... on saura demain ce qu'il s'est passé , en esperant que ça ne fasse pas trop de victimes innocentes. je t'embrasse bonne nuit flo

     

    5
    Lundi 23 Novembre 2015 à 14:12

    Chère Ambre, et ben en voilà des choses à lire. Mais tout ça est d'une profondeur humaine bien d'actualité. Et l'histoire de l'oiseau en cage peut effectivement être collée à l'humanité. Ce qui est dommage c'est toujours après de grands malheurs que les gens se trouvent des dons de philosophes et remettent en cause les préceptes de la vie normale. C'est sûr que les événements de ces derniers temps nous font plus réfléchir qu'en des instants heureux. Et certaines personnes savent mieux s'exprimer que d'autres mais en fin de compte chacun doit pouvoir " s'occuper de la beauté de ce monde" comme dans ce texte.

    Je constate avec plaisir que ton corps te laisse quelque peu en paix. Les travaux que tu planifies seront en sommes un échappatoire. Suit alors la fatigue qui est en somme  la récompense d'un labeur bien fait et c'est bénéfique pour un sommeil réparateur.

    Des punaises, je peux dire oui actuellement et comme chaque année je reçois la visite des punaises du pin qui recherche un peu de chaleur. Mais quant à te dire si ce sont tes punaises qui essaye de jouer aux vampires je n'y crois pas trop. Il faudrait que tu puisses assister à un flagrant délit pour connaitre exactement la source.

    Juste une précision, les cigales ne sont pas de la même famille que les punaises mais du même grand ordre des Hémiptères dont font partie les punaises. Tout ça c'est du charabia de scientifique, faut pas aller trop loin. Ce monde-là ressemble fortement à notre univers. N'allons donc pas plus haut que d'admirer les étoiles. En tout cas moi je n'ai pas envie de me perdre dans un trou noir.

    Si tu as ressenti le subit changement dans l'atmosphère ce n'est pas une blague. Nous avons eu nos premières chutes de neige ce week end et le fond de l'air est frai. Mais tu le dis si bien, ce n'est pas ce genre de démonstration qui va me retenir à la maison. Mes poumons ont besoin d'air frai chaque jour et je ne m'en prive pas. Et Pitchou est de la partie naturellement. Je te souhaite donc du plaisir à concrétiser tes idées de transformation et d'amélioration. Bonne fin de journée.

    6
    Lundi 23 Novembre 2015 à 18:12

    Bonjour Cath,

    Je ne suis pas trop d'accord avec elle..

    On a l'impression qu'elle nous fait la morale, nous les français qui les accueillons..  Elle parle de sa liberté et la notre ou est elle ? les parisiens ont peur même de se déplacer dans les transports en commun et même de voyager.. !!

    Bonne fin de journée gros bisous Rozy

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    7
    Lundi 23 Novembre 2015 à 19:49

    coucou ma cath, me voilà avant d'aller faire le repas, et m'occuper de celui de sheila, piqure etc.. pas trop bien dormi, jai fait des cauchemars,  truc bizarres bref pour faire simple je travaillais chez DAESH contre mon gré, avec une ancienne collègue (qui est décédée) tu vois déjà le truc glauque  on voulait s'enfuir, je conduisais une renault qui ne ressemblait pas à une renault , qui etait molle, style légère tu vois et le levier de vitesse menaçait de casser !!! le truc de fou, à chaque fois je me reveillais et hop je replongeais dedans, ça de 1H du matin à 5H !!! si bien que je me suis réveillée crevée comme si j'avais bossé toute la nuit !!!

    donc voilà la journée commençait mal, ma directrice big malade, une crève pas possible, fièvre, toux, mal à la gorge, eternuements, la totale quoi.. 2 instits de pas là, et des documents, (nouvelles consignes de sécurité) à distribuer aux élèves pour en parler avec les parents.. on a pas vu passer la journée !!!

    j'espère mieux dormir ce soir.. je vais regarder les infos, car rien n'a filtré pour la belgique, silence radio encore, juste 16 interpellations, n'ont pas trouvé d'arme ni d'explosif, ni le salah machin choze (le cerveau qui se planque) par contre reste en vigilance maximale !!!! bizarre hein,  franchement j'aimerais mieux savoir car ne pas savoir ça m'angoisse encore plus !!!

    espère que ta journée s'est bien passé, il a fait froid, mais du soleil et ciel bleu 10° à 12H30 bien couvert ça va.

    te fais un gros bibi, une bonne soirée ma cath, et un calinou à tes matous qui doivent être tous chez toi par ce froid !!! bien au chaud !!  je t'embrasse flO

    8
    Jacques D
    Mardi 24 Novembre 2015 à 11:04

    Bonjour Catherine,

    Je suis un peu comme Flo, je trouve des passages flous, car en réalité l'objectivité est toujours mise à mal en fonction de sa position sociale, en fonction de ses convictions religieuses et en fonction de sa sensibilité politique. Quoi qu'il en soit de ses insuffisances, de ses défaillances, de ses abus et de ses injustices, la France reste notre patrie et la patrie c'est notre âme commune. Sans le savoir, nous travaillons tous pour la patrie. En effet nous ne pouvons vivre que de notre tempérament national sans toujours nous y complaire, car ce tempérament est fait de qualités positives et de défauts. Nous parlons la même langue, nous avons étudié les mêmes auteurs littéraires, nous regardons les mêmes films, nous apprécions les mêmes mets culinaires, nous sommes réunis dans une même communauté d'esprit. Une nation aurait tort d'oublier ce qu'elle a d'honorable, mais elle aurait tort d'oublier également que son passé a eu ses tares, que son présent n'est pas toujours glorieux et que son futur a ses incertitudes. L'idéal national est toujours perfectible parce qu'il est né imparfait ! La vanité nationale est ridicule et dangereuse. Il n'appartient à aucun peuple de se dire le sel de la terre et la lumière du monde. La notion de patrie n'est pas et ne doit pas être un esprit nationaliste. Parce que je considère que la patrie par définition ne possède pas de ferments de haine et de rivalité. Tous les peuples sont frères et il ne convient pas qu'ils soient frères ennemis. Chère Catherine, je peux te paraître ennuyeux en cet instant, mais pardonne-moi car lorsque j'ai des convictions, je les porte toujours avec ténacité. Attention, je n'ai pas la prétention de détenir la vérité et puis chaque vérité a un prix. Bonne journée chère Cath et je t'embrasse affectueusement. Jacques.

      • Mardi 24 Novembre 2015 à 12:55

        Mon cher jacques, non seulement tu ne me parais pas ennuyeux, mais, en plus, j'adhère complètement à certaines de tes phrases. Pour ma part, c'est bête à dire, mais il est vrai que je ne me suis sentie française que quand j'ai vécu à l'étranger... quand je suis en france, je me vois plutôt comme une citoyenne du monde même si j'ai conscience que, quelque part, ça ne veut rien dire, comme ça, à priori... pourtant je me sens plus proche de certains africains que de mes voisins audois bien des fois... je me sens plus proche de certaines personnes à l'autre bout du monde parfois quand il m'arrive souvent d'être effarée par le ravin qui me sépare des gens qui vivent dans ma région !! Alors quand tu dis la patrie c'est notre âme commune, ben, forcément, je ne suis pas d'accord. Même si nous avons la même culture, la même histoire et plein de choses communes, nous pouvons être très différents par notre vécu, nos voyages, notre rapport à la vie, aux autres. Ce qui nous éloigne de nos voisins, parfois, plus qu'une culture différente. Je comprends ce que tu veux dire, mais en même temps, c'est difficile à expliquer, je n'ai jamais été attachée à la france comme à mon pays.. J'ai d'ailleurs toujours cherché à en partir. A aller à l'encontre de l'autre... des autres peuples... pour chercher justement des gens dont je me sente plus proche que mes concitoyens. Je crois te l'avoir déjà dit (ou peut-être pas ?) mais je me sens noire dans l'âme... Ma déco africaine chez moi correspond à ce que je ressens, ce n'est pas seulement pour faire joli... c'est parce que je me sens comme ça... sans que cela soit d'un pays particulier... je me sens juste noire.. et quand je suis témoin d'un racisme, je le ressens dans mon âme, dans ma chair comme s'il s'agissait de moi...

        Alors, il est vrai que je n'ai jamais vécu dans mon pays en temps de guerre. Que les choses peuvent être différentes et qu'on peut avoir envie de le défendre et que le patriotisme, à ce moment-là, peut intervenir alors qu'en temps normal on ne se sent pas concerné. Il est vrai que quand j'ai vécu en Tunisie, il est arrivé un moment où j'ai eu besoin de me rapprocher de mes racines et que celles-ci sont en france puisque c'est le pays où je suis née et où j'ai vécu toute mon enfance. Donc il est possible que dans une situation de danger, les réactions soient différentes...

        Quoi qu'il en soit, je suis d'accord avec tout le reste de ton message !! et je te remercie infiniment d'être venu me déposer ton avis sur le sujet car, comme tu le sais, j'aime toujours tes écrits.

        Je t'embrasse affectueusement aussi et je te souhaite une très bonne journée... Très froide ici, mais avec un beau soleil, profitons-en.
        Cath

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