• Sauvons les tortues

    NOS AMIS LES BETES

    Sauvons les tortues

     

    Menacées d'extinction sur notre territoire,
    elles méritent notre attention et nos soins.
    Elles peuvent alors vivre
    aussi longtemps qu'un humain.

     

    L'alimentation

    Les tortues terrestres sont pour la plupart végétariennes. Leur alimentation se compose de légumes (salades, tomates, carottes râpées), de fruits mûrs (pommes, bananes) et un peu de viande hachée qui remplace les insectes du milieu naturel. La dose journalière avoisine 5 % du poids de la tortue.

    Les principaux aliments devant être distribués en quantité prépondérante dans la ration sont les suivants : Feuilles et fleurs de pissenlit, endive, romaine, cresson, luzerne, feuilles et fleurs de trèfle, chou (feuilles vertes plutôt que blanches), épinard, kiwi, mangue, papaye, figue fraîche, orange, céleri en branches, blette, feuilles de betterave, feuilles de brocoli (éviter les fleurs), feuilles de navet, feuilles et fleurs d'hibiscus, feuilles de mûrier, cactées et plantes grasses. Attention ! ces aliments naturellement riches en calcium, ne favorisent une croissance optimale des juvéniles et une bonne calcification de la carapace que si les tortues bénéficient régulièrement d'exposition à des rayons ultraviolets B (lumière naturelle en enclos extérieur ou tubes lumineux spécifiques à spectre UVB en terrarium). Ces ultraviolets leur permettent de synthétiser de la vitamine D3, indispensable à l'absorption intestinale du calcium.

    Quant aux végétaux, fruits et invertébrés énumérés ci-dessous (pauvres en calcium), ils ne sont pas à proscrire de l'alimentation, bien entendu, mais ils doivent seulement compléter une ration établie à partir d'un mélange des aliments de la liste précédente : tomate, salade verte, pomme, poire, carotte râpée, courge et courgette, concombre, melon, vers de terre, limace, vers de farine (larves de Ténébrion). De plus, les carottes, laitues et tomates sont riches en vitamine A.

    Aujourd'hui, plusieurs aliments industriels pour tortues terrestres sont disponibles sur le marché. Ils se présentent sous la forme de croquettes et offrent le double avantage d'être économiques et équilibrés. Compte tenu du faible recul dont on dispose pour évaluer les effets (bénéfiques ou néfastes) de ce nouveau type l'alimentation pour tortues herbivores, il convient d'être prudent quant à leur utilisation systématique. Cependant, ces croquettes, distribuées sèches ou légèrement humidifiées, peuvent être, lorsqu'elles sont bien acceptées, incorporées au menu sans risque, à raison de 30 à 50% de la ration totale (demandez conseil à votre animalier).


    Ce qu'il faut retenir

     1. Les tortues terrestres herbivores doivent manger tous les jours, sauf lorsque leur métabolisme se ralentit (période pré-hivernage).

     2. Une alimentation exclusivement constituée de salade verte, de tomate et d'épluchures de carotte expose la tortue à de graves carences calciques, surtout en période de croissance maximale (voir les aliments conseillés en tableau 2).

    3. Ne jamais distribuer de croquettes ou de boîtes d'aliments pour chiens et chats à une tortue herbivore ! Il faut éviter une alimentation trop riche et garder à l'esprit que dans la nature, la plupart des tortues se nourrissent de fourrage ayant une faible valeur énergétique.
    4. Il est dangereux et inutile d'enrichir la ration avec un complément minéralo-vitaminés (risque d'hypervitaminose A et D3) si l'alimentation est équilibrée et si la tortue est exposée quotidiennement à des rayons ultraviolets (UVB) naturels ou artificiels.
    5. Ne jamais distribuer de végétaux préalablement traités par des herbicides ou des pesticides.
    6. Une tortue terrestre ne doit pas être alimentée qu'avec du chou, de la rhubarbe ou des épinards (risques de déficience thyroïdienne et d'apparition de calculs urinaires à oxalate de calcium).
    7. Un régime "tout-fruits" provoque des fermentations digestives de glucides enzymo-résistants biodégradables, pouvant entraîner une surpopulation bactérienne et/ou parasitaire à l'origine de diarrhées graves.

    8. Les aliments à base de produits laitiers (yaourt, fromage blanc, "petit suisse", lait maternisé en poudre à reconstituer) sont à proscrire car ils peuvent être à l'origine de diarrhées acides par intolérance au lactose.

     9. Une tortue mal nourrie en captivité est une tortue fragilisée !

     


    L'habitat

    Certaines, comme les méditerranéennes, peuvent vivre au jardin toute l'année ; un enclos de
    4 m2 minimum, ensoleillé et à l'abri des courants d'air et du vent, avec une partie ombragée et différentes cabanes étanches pour s'abriter, un petit bassin pour se désaltérer et se baigner, avec accès en pente douce et profondeur de l'eau (changée régulièrement) égale à la hauteur du menton de l'animal, seront les bienvenus.

    Proscrire la surpopulation et le mélange d'espèce différentes dans un même enclos, terrarium ou aquarium.

    La promiscuité d'espèces d'origines géographiques différentes est un non-sens écologique qui représente une véritable source de problèmes. De nombreux agents pathogènes (qui provoque ou peut provoquer une ou des maladies) (bactéries, virus ou parasites) peuvent être transmis dans un élevage à partir de tortues porteuses d'apparence saines qui jouent les rôles de réservoirs sans déclarer de maladie. La surpopulation est synonyme de stress physiologique, bien connu pour affaiblir les défenses immunitaires. Elle provoque également des combats intempestifs entre mâles à la suite de conflits de dominance ou de territorialité.

    Chaque espèce de tortue exige des conditions de maintenance spécifiques. Il convient de veiller à les respecter constamment (températures diurnes et nocturnes, photopériode, hygrométrie, hivernage, exposition à des rayonnements ultraviolets, alimentation, boissons).
    Veiller à l'hygiène du milieu.

    L'hygiène est un facteur primordial de prophylaxie sanitaire. Les terrariums ou aquaterrariums doivent être régulièrement désinfectés à l'eau de Javel (les animaux ne doivent évidemment jamais entrer en contact avec l'eau de Javel et les surfaces désinfectées doivent être abondamment rincées (note de la rédaction)), les systèmes de filtration de l'eau des bacs doivent être performants, les excréments dans les enclos extérieurs doivent être fréquemment ramassés et la litière des boxes doit être maintenue propre.

    N'oubliez pas que les tortues muent en permanence… pensez donc à bien nettoyer les bouts de peau régulièrement.


     


    L'hibernation

    A 15-16°, elles ne mangent plus, leurs fonctions vitales ralentissent. Elles hibernent au-dessous de 10° C et s'enterrent dans le sol. Couvrez l'emplacement avec des feuilles mortes, qui isolent efficacement. Vous pouvez aussi rentrer vos tortues, mais une période de repos d'au moins un mois entre 12 et 15° C est souhaitable. Installez-les alors dans une caisse placée dans une pièce où la température est stable (cave…). Si elles hibernent dans le jardin, au printemps, elles vont sortir de terre au moment des premières tontes de pelouse. Pour éviter de leur scalper la carapace, ramassez-les avant !

    Beaucoup d'éleveurs pensent qu'il n'est pas nécessaire de faire hiberner les nouveau-nés la première année. Il est vrai que si l'on saute cette étape, et si on les maintient en activité artificiellement, les jeunes tortues vont continuer leur croissance tout l'hiver. Malheureusement, au bout de quelques semaines ou quelques mois, on constate que certains spécimens ont la carapace de plus en plus molle, qu'ils finissent par cesser de manger et meurent. Ce phénomène peut prendre la forme, parfois, d'une véritable épidémie. Il est quasiment impossible de l'enrayer.

    Il est donc facile de constater que si nous faisons hiberner les juvéniles dès la première année, nous aurons une faible mortalité durant l'hibernation, ainsi que durant les semaines qui suivront le réveil au printemps. Cette mortalité est somme toute naturelle. Mais elle est sans commune mesure avec le risque de mortalité suite à une épidémie de décalcification des carapaces.

     


    Pour faire hiverner les jeunes tortues, la première année, deux cas de figure se présentent :

    - les chanceux qui habitent dans le sud de la France

    Il leur suffira de trouver à l'extérieur un site abrité des intempéries et d'une trop forte humidité, mais également protégé des prédateurs comme la souris ou le rat (faire très attention car ces rongeurs peuvent percer la carapace de la tortue ! Cet emplacement sur un sol meuble devra être chargé de débris végétaux (feuilles, foin, paille, etc.) suffisamment épais pour éviter les trop fortes variations de température entre le jour et la nuit. On pourra recouvrir l'emplacement d'une plaque de verre ou d'une planche de bois ou si possible de plaques de liège. Si durant l'hiver, des juvéniles sortent lors des journées fortement ensoleillées, il sera nécessaire tous les soirs de s'assurer qu'ils sont bien à nouveau enfouis.

    - pour tous les autres

    Le risque est trop grand de faire hiberner les jeunes tortues en extérieur. Il est donc nécessaire de provoquer une hibernation artificielle. La durée de celle-ci ne sera que de quarante-cinq à soixante jours. Pour cela, il suffit de se procurer au choix un carton, un cageot, une caisse ou une boîte à chaussures, de remplir complètement le contenant de débris végétaux, de préférence du foin, et d'y installer entre deux couches les juvéniles. Une semaine auparavant, il sera utile, si possible, de faire tomber la température du terrarium, de cesser de nourrir les animaux, de les baigner une dernière fois, 24h avant de les installer. La boîte ou la caisse devra être installée dans un endroit frais hors gel, où la température ne sera jamais supérieure à 10°. Pour ceux qui n'ont pas de garage ou de cellier, ils ont la possibilité d'utiliser le bac à légumes du réfrigérateur, cela marche parfaitement bien, la température étant idéale. Cette opération doit se réaliser entre mi-décembre et mi-février. A l'issue de cette période, il suffira de libérer les jeunes tortues de leur boîte, de les réinstaller dans leur terrarium et de réchauffer celui-ci progressivement, les conditions de maintenance étant les mêmes qu'avant l'hibernation...

     


     

    Mâle ou femelle

    À la naissance, il n'existe pour pratiquement toutes les espèces pas de différences morphologiques permettant de distinguer les mâles des femelles. Il faut disséquer les individus pour regarder la structure des gonades. Chez les adultes ou les subadultes, les caractères sexuels secondaires ne sont pas des critères très fiables. On peut néanmoins signaler des différences remarquables. Généralement, chez les tortues de grande taille, le mâle est plus grand que la femelle et inversement chez les tortues de petite taille. Chez le mâle, la carapace ventrale est concave, alors que chez la femelle elle est plutôt plate. Dans la plupart des cas, la queue du mâle est aussi bien plus large et longue que celle de la femelle. Les mâles ont souvent de plus grandes griffes que la femelle. La Cistude d'Europe (Emys orbicularis) est un cas particulier puisque les mâles ont les yeux rouge brique et les femelles les yeux jaunes.

     

    Reproduction

    La plupart des tortues ont un cycle de reproduction annuel, cependant les femelles peuvent pondre plusieurs fois par an. Le mâle est à quelques exceptions près, plus petit que la femelle, et son plastron est en creux. Leur queue est plus longue que celle des femelles et les griffes des pattes avant, surtout pour les tortues aquatiques, sont plus longues chez les mâles. Chez de nombreuses espèces la coloration de la robe, de la tête ou des iris est différente chez les mâles et les femelles. La maturité sexuelle des tortues, d'une façon générale est tardive

     


     

    A quoi faut-il penser avant d'adopter une tortue ?

    Un point doit être clair : en achetant et en élevant des animaux, nous prenons la responsabilité de faire tout notre possible pour leur offrir des conditions de vie adaptées. Il faut pour cela réunir quatre conditions :

    • Des connaissances, afin de comprendre le mode de vie et les besoins des tortues ;
    • De l'argent : la construction de l'enclos, son entretien et son aménagement, l'achat des animaux et les soins représentent une dépense financière ;
    • De l'espace : l'enclos nécessite un emplacement approprié, on ne peut pas le construire n'importe où, même si l'on dispose de place ;
    • Du temps : la construction, l'aménagement et l'entretien de l'enclos, les soins aux animaux et leur observation nécessitent du temps.

    Tous ces points supposent qu'une condition préalable soit remplie : un intérêt profond pour les animaux. Le souhait d'adopter une tortue vient souvent des enfants, c'est pourquoi les parents sont les premiers concernés. Il y aura plus tard les vacances, les maladies, de nouveaux centres d'intérêt apparaîtront. Mais les animaux restent et continuent d'exiger soins et attention.

    Que reçoit-on en retour ? Un regard sur la vie de ces animaux archaïques pas si faciles à comprendre. Un jeu de questions-réponses qui passionnera certains toute leur vie, mais qui en lassera d'autres rapidement. Bien soignée, une tortue terrestre peut vivre très longtemps...

     


    Espèces pour débutants, espèces pour confirmés

    Certaines espèces sont conseillées aux débutants et d'autres sont réservées aux personnes expérimentées. Il n'est toutefois pas question d'élever les espèces, qui dans la nature, sont rares à très rares : il reste alors treize espèces. Il n'est pas question non plus d'élever les espèces que l'on ne trouve que rarement ou jamais dans le commerce : il nous reste neuf espèces.

    En raison de leur taille et des besoins en espace et en travail correspondants, ou de leur

    origine incertaine, les espèces suivantes seront plutôt conseillées aux personnes confirmées :

    • Tortue charbonnière (Geochelone carbonaria)
    • Tortue étoilée d'Inde (Geochelone elegans)
    • Tortue léopard (Geochelone pardalis)
    • Tortue sillonnée (Geochelone sulcata)
    • Tortue à tête jaune (Indotestudo elongata)
    • Tortue des steppes (Testudo horsfieldii)

    Pour l'amateur, il reste donc trois espèces :

    • Tortue grecque (Testudo graeca)
    • Tortue d'Hermann (Testudo hermanni)
    • Tortue bordée (Testudo marginata)

    Il est plus particulièrement conseillé de débuter avec la Tortue levantine (Testudo graeca ibera), avec la Tortue d'Hermann orientale (Testudo hermanni boettger) ou avec la Tortue bordée (Testudo maginata). Leurs habitats d'origine et leurs besoins sont similaires sans être identiques. Leurs aires de répartition se recouvrent, mais on les trouve rarement dans le même habitat.


     


    Solitaire ou en groupe ?

    Elever une tortue seule

    • Demande moins de place
    • Facilite le contrôle de son comportement, de son alimentation et de ses excréments
    • Pose moins de problèmes en cas d'absence ou pendant les vacances

     

    Elever plusieurs tortues des deux sexes

    • La reproduction tient une place importante dans la vie des animaux : on peut observer la parade nuptiale, l'accouplement, la ponte et la croissance des jeunes.
    • Les observations sont plus fiables, car un unique individu peut être atypique.
    • Un groupe offre plus d'occasions de faire des observations intéressantes.
    • Les animaux peuvent exprimer leur comportement sexuel.

     


    Où trouver une tortue ?

    Il y a quelques décennies, il était très facile d'acheter une tortue terrestre. On en trouvait dans presque toutes les animaleries et , dans les grandes villes, l'offre était si forte qu'on pouvait choisir entre des centaines d'animaux, en particulier au printemps. On trouvait essentiellement des espèces méditerranéennes : la Tortue d'Hermann orientale, la Tortue Levantine et la Tortue Mauresque, et, jusque dans les années 80, le marché était inondé de Tortues de Steppes en provenance d'Asie.

    Puis les importations massives cessèrent en raison des restrictions légales, qui commençaient à porter leurs fruits. La demande, toujours aussi forte, se traduisit par une augmentation rapide des prix. Cela amena certaines personnes, en Europe, à élever des tortues pour la reproduction massive. Mais les difficultés posées par l'élevage intensif - nécessité de climatiser, conditions d'hygiène, maladies contagieuses, cohabitation entre individus - ont abouti à de nombreux échecs. En revanche, les personnes qui élevaient des tortues en petit nombre rapportaient toujours plus de résultats positifs, d'abord isolés puis nombreux.

    L'offre a changé de nature : alors que l'on importait des tortues moyennes à grosses capturées dans la nature, on vend aujourd'hui essentiellement de petites tortues issues d'élevages. Au moins pour ce qui concerne les espèces européennes les plus courantes, le marché ne prélève plus d'animaux dans les populations sauvages.

    • Ramassage dans la nature : Le ramassage direct dans la nature est le moyen le plus fastidieux et le moins recommandé de se procurer une tortue. Le voyage, le séjour et les recherches dans le pays prennent beaucoup de temps, demandent de bien connaître les lieux et les milieux naturels. Dans la plupart des pays, une autorisation de ramassage est nécessaire, ainsi qu'un permis d'exporter dont l'obtention n'est pas aisée. L'importation dans le pays d'arrivée est elle aussi soumise à autorisation. Enfin, de nombreuses populations de tortues, comme la tortue d'Hermann dans le massif des Maures, sont menacées par les incendies de forêt, l'urbanisation, mais aussi par le ramassage abusif auquel se livrent les vacanciers. Il est donc préférable de ne pas rapporter de tortue d'un voyage.
    • Achat dans le pays d'origine : Acheter sur place permet de s'épargner des recherches fastidieuses, mais les formalités à remplir restent les mêmes. L'idée que l'on libère ainsi une "pauvre" tortue d'une situation pénible est hélas erronée. Sa place sera bientôt prise par une autre tortue. En achetant, on encourage le ramassage sauvage et l'on contribue à appauvrir la biodiversité.
    • Achat dans son propre pays : Acheter auprès d'un éleveur des environs est la manière la plus sensée, la moins chère et la plus simple d'acquérir une tortue. On pourra obtenir des conseils pratiques et voir l'endroit où est née la tortue, ainsi que ses parents. On trouvera l'adresse d'un éleveur dans les revues spécialisées, auprès des associations et dans les annonces que celles-ci publient.


    Compte tenu des nombreuses espèces menacées d'extinction et protégées, il est fortement conseillé d'utiliser le circuit commercial pour en acquérir une. Mieux vaut passer par un éleveur terrariophile qui pratique la reproduction en captivité.

    Renseignements : Muséum national d'histoire naturelle de Paris ou Ministère de l'Environnement.

    Quelques sites spécialisés dans les tortues :

    http://www.acupulatta.com

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue

    http://www.unitheque.com/nature/L_elevage_des_tortues_terrestres-13417.html

     

    l
    « Ciel de feuillesHaie Est en avril »
    Partager via Gmail Yahoo!

  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Novembre 2009 à 11:23
    bel et très intéressant article
    j'aime bien la photo de la grande qui porte la petite
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :