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    Drôles d’expressions !

    L’origine de certaines expressions, que l’on emploie pourtant couramment, nous est souvent inconnue.
    Voici quelques explications…

     

     

    La croix et le bannière : cette expression – qui souligne la difficulté d’une tâche – nous renvoie au temps des processions. Jadis, dans ces longs défilés, les hommes d’Église marchaient en tête, portant la croix du Christ et les représentants des différentes corporations fermaient la marche, portant les bannières aux armes de leurs saints patrons.

    Pour s’assurer de la bonne organisation de ces processions, difficiles à mettre en place en raison des nombreuses règles de bienséance et de protocole, il fallait donc s’assurer que tout, des « croix » aux « bannières », était bien en place. D’où l’expression…

    La croix et la bannière !

     

    Passer à tabac : les cigarettes et la nicotine n’ont rien à voir dans cette expression ! Il s’agit simplement d’un jeu de mot à partir du verbe « tabasser », verbe ancien et originaire du Languedoc, qui signifie « frapper violemment et bruyamment ». Cette notion de bruit se retrouve dans l’expression voisine « faire un tabac » qui signifie, à l’origine, provoquer un tonnerre d’applaudissements, une manifestation bruyante de satisfaction…

     

     

    En son for intérieur : « for » est un mot de l’ancien français, dérivé du latin forum qui désignait la place publique, le « tribunal public ». Jadis, il était courant d’opposer deux sortes de « for » : le for extérieur, c’est-à-dire le jugement de la société et le for intérieur, c’est-à-dire son propre jugement sur soi-même, sa conscience. C’est ce dernier terme qui a subsisté, avec, parfois, une confusion avec le « fort » : un « fort » intérieur qui ferait référence à un château fort ou à un coffre-fort, c’est-à-dire un endroit bien fermé où on garde des trésors. Mais il s’agit d’une mauvaise interprétation.

     

     

    Être aux trousses de quelqu’un : au XVIIè siècle, les « trousses » désignaient à la fois une sorte de haut-de-chausses que l’on portait retroussé et un bagage enroulé à l’arrière de la selle. Dans les  deux cas, c’est être derrière – ou poursuivre – quelqu’un, qu’il soit piéton ou cavalier.

    La croix et la bannière !

     

    Faire la navette : l’explication est toute simple. La navette est l’outil dont se sert le tisserand et qu’il fait aller et venir inlassablement sur le métier à tisser. D’où l’idée d’aller et retour.

    La croix et la bannière !

     

     

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