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Par ambre2 le 27 Octobre 2018 à 19:18
Bonjour à tous.
Quand j'ai ouvert cette rubrique "Les choses de la vie" en juillet 2015, je n'aurais jamais pensé avoir à y déposer autant d'articles !
Parfois la vie s'acharne et je suis épatée de constater toutes les mésaventures qui me sont arrivées depuis !
3 Inondations, 1 incendie !
Ma vie n'est pas un long fleuve tranquille, y a pas de doute !
Certains d'entre vous savent que je vis dans un petit village de l'Aude, près de Carcassonne.
Ceux qui ont eu l'occasion de regarder les infos à la télé ou d'écouter la radio savent que mon département
vient d'être victime d'intempéries provoquant de graves inondations.
Bilan de la catastrophe : 14 morts, 75 blessés et des centaines de sinistrés qui se retrouvent sans abri !
Sans oublier tous ces animaux morts dans les champs inondés !
J'ai moi aussi été inondée même si j'ai la chance d'avoir toujours un toit et de pouvoir y vivre
et si mes dégâts sont sans aucune mesure comparables à ceux de certains audois.
Je suis née à 6h10 du matin le 15 Octobre 1952...
juste l'heure à laquelle j'allais me coucher ce matin du lundi 15 octobre 2018
après 6h de lutte contre les éléments !!
Une nuit de cauchemar durant laquelle j'ai eu 66ans et que je vais vous raconter.
Tout d'abord, LE POURQUOI DU COMMENT !
Les inondations de la plupart des villages du département sont dues au débordement de l'Aude et de toutes les rivières
et petits cours d'eau qui se sont mit à gonfler à vitesse grand V à cause de cette pluie diluvienne !! On aurait dit le déluge !
La force de l'eau et les crues entraînaient toutes sortes d'obstacles qui obstruaient tous les passages, créant des sortes de barrages naturels...
c'est ce qui a provoqué la montée de l'Aude, dans certains endroits, comme à Trèbes jusqu'à 7,68m de hauteur !!
Ces conditions météo étaient dues à la tempête Leslie qui était passée sur les côtes du Portugal et était remonté vers l'Espagne et les Pyrénées.
Voici quelques photos prises le matin de cette nuit dramatique pour beaucoup d'habitants
de Carcassonne et des petits et grands villages du département :Villemoustaussou, je pense...
Conques sur Orbiel
Près de Puichéric
St Hilaire
St Hilaire
Sallèles d'Aude
Sur la vidéo suivante, vous verrez les lieux avant et après les inondations...
Cela vous donnera une idée plus précise des dégâts !L’eau est montée de près de 8m en 6 heures à Trèbes, soit 4 mois de pluie.
Les habitants ont vu arriver une vague de 8m de hauteur sur leur maison... Imaginez leur peur !
Dans cette ville située à l’est de Carcassonne, c’est, selon Kernaunos, l’Observatoire français des orages et des tornades,
la deuxième crue la plus importante depuis 1891.Une vidéo diffusée par M6 le lundi 15 octobre, juste après cette nuit tragique à Trèbes.
Écoutez les habitants raconter ce qu'ils ont vécu durant cette nuit.Dans d'autres villages, comme Villegailhenc, c'est un pont qui a cédé sous le poids de l'eau (1ère photo), coupant le village en deux...
et les voitures qui ont obstrué les petits cours d'eau dans tout le village.Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de voir les actualités depuis le 15 octobre, voici une petite vidéo qui
vous montrera le désarroi des habitants de Villegailhenc et les dégâts que le Trapel a causé en sortant de son lit.Mon village, Pennautier, est entre trois de ceux les plus touchés : Villegailhenc et Villemoustaussou à ma gauche.
Les habitants de Pezens qui est juste à ma droite, eux, ont dû être évacués !!
Voici la carte pour vous montrer où je suis située par rapport à ces villages
Le point rouge, c'est chez moi.
Comme vous pouvez le voir, Villegailhenc, Villemoustaussou, Villalier,
Conques sur Orbiel et Pezens, certains des villages les plus touchés sont juste autour de moi !
Et ils sont vraiment tout proches !A Pennautier, c'est le Fresquel qui a débordé.
Voici le résultat dans le bas du village.Le bas du village, au bord du Fresquel, on ne voit plus la rue !
A l'intersection de la RN113 (l'inondation nous coupait de Carcassonne)
Moi, normalement, je n'aurais pas dû être touchée car je suis en hauteur et que je n'ai pas de cours d'eau près de chez moi.
Enfin, le seul petit cours d'eau qui passait juste en-dessous, La Dussaude, est à sec depuis plusieurs années !
Sauf que...
Même si je suis en hauteur, j'ai des terrains au-dessus de moi et donc, quand il pleut de cette façon,
l'eau ruisselle sur la terre et arrive chez moi en droite ligne.
La terre, gorgée d'eau de l'épisode de la semaine précédente (nous avions déjà eu deux jours de pluies intenses les 9 et 10 octobre),
n'en pouvait plus et cette nouvelle pluie ruisselait sur le sol sans le pénétrer en dévalant les terrains.
Voici la photo prise le 18 octobre, soit trois jours après, qui montre la descente par laquelle l'eau est arrivée
depuis le terrain de mon voisin dans mon auvent de l'entrée.
Bien sûr, il n'y a plus d'eau, mais on voit que l'herbe a repoussé et est redevenue bien verte
alors que, jusqu'au 8 octobre, tout était sec car il n'avait pas plu depuis plusieurs mois.Voici les traces sur mon chemin complètement raviné après le passage de ce torrent du 15 octobre
Bien entendu, mes photos n'ont rien de spectaculaire... elles ont été prises une semaine après les évènements
et moi je n'ai pas eu de crue aussi dévastatrice que celles des rivières en contrebas.Et voici le bout de mon chemin, quand il rencontre la petite route communale goudronnée.
Toute la terre et le gravier ont disparu... Il ne reste que la rocheVous pouvez cliquer sur toutes les photos de cet article pour les agrandir si vous le désirez.
Si vous le voulez bien, je vais vous raconter la façon dont j'ai vécu, moi, cette nuit.
Bien entendu, je suis privilégiée car cela n'a aucune mesure avec les drames des sinistrés les plus touchés.
Malgré tout, cela reste pour moi un traumatisme.
Il faut savoir que les fibromyalgiques sont très vulnérables à toute forme de choc émotionnel et cela en fut un !
Que l'âge n'arrange rien non plus et que la sensibilité en est accrue.
Si j'avais été plus jeune, j'aurais sans doute vécu cette mésaventure avec plus de légèreté.
MA NUIT A MOI :
Tout commence dimanche soir 14 octobre vers 22h30...
Des rafales de vent se lèvent faisant penser à une tempête.
Ayant vu à la météo que la tempête Leslie passait au large du Portugal, je suis sûre que nous en avons la queue et je ne suis pas inquiète.
Vers 23h30, une pluie diluvienne commence à tomber... là non plus, je ne suis pas inquiète car la semaine précédente, nous avons eu
deux jours d'un épisode semblable et je n'avais eu aucun dégât...
Je décide d'aller me coucher vers minuit... j'ai sommeil... je fais le tour de la maison comme tous les soirs,
puis je passe par l'auvent et là, à moitié endormie, je vois, abasourdie, un torrent d'eau d'une vingtaine de centimètres de haut,
poussant la porte saloon de l'entrée, pénétrer en force dans la pièce !!
Le temps que je réalise, que je me réveille, il y a déjà de l'eau jusqu'en haut de la première marche !!
La pluie tombe tellement drue qu'on ne voit rien à un mètre ! C'est un mur de pluie !! Je n'ai jamais vu ça !
"Orages et inondations : l’Aude noyée par des trombes d’eau exceptionnelles
Des trombes d’eau se sont abattues sur le département de l’Aude, placé en vigilance rouge orages et inondations lundi matin par Météo France."
Impossible de vous trouver une photo plus près de chez moi avec la pluie mais voilà ce que je voyais de mes fenêtres, les bateaux en moins.Mon auvent est en plaques de polycarbonate et l'eau n'a pas de mal à tout pousser...
elle s'engouffre sous et entre les panneaux de la porte saloon et sous les deux côtés dont les chevrons du bas manquent à cause des travaux*
(ces fameux travaux qui sont toujours en attente du jugement !).
Mon premier réflexe est de tenter de boucher ces passages en attrapant bouts de bois, chevrons, plaques d'osb, tout ce que j'ai sous la main...
Mais impossible d'arrêter le flot de cette eau qui a une telle puissance !
Comme j'ai constaté que deux de mes chats seulement sont présents,
tout en faisant des efforts pour arrêter l'eau,
j'appelle les chats à tue-tête pour qu'ils reviennent, mais sans succès.
Puis j'attrape et je jette tout ce que je trouve comme tissus, couettes, plaids, couvertures sur le sol pour éponger
et empêcher l'eau de monter*. La pluie se met, en plus, à tomber du toit, lui aussi en plaques de polycarbonate.
Le poids de l'eau provoque des fuites un peu partout aux jointures... je récupère donc aussi des seaux que je place aux endroits où ça tombe le plus.
Je réussis finalement à peu près à bloquer l'eau entre les deux parties de l'auvent, pour protéger la machine à laver qui s'y trouve...
Mais le torrent pénètre toujours par la porte et je crains qu'il arrive en haut des marches et ainsi à la partie surélevée de la maison,
entièrement en bois et qui est la partie où se trouvent les pièces principales.
Finalement, je prends le parti de boucher le passage par l'extérieur.
Je sors avec plusieurs couvertures sur les bras (j'ai l'impression d'un seau d'eau qu'on me jette dessus !).
Je les glisse dans les ouvertures sous les plaques de polycarbonate et sous la porte.
Je fais le tour et je reviens dans l'auvent (j'ai l'impression d'avoir pris un bain tout habillée !).
Puis je me change car je dégouline complètement (je dois mettre mes vêtements dans la baignoire !).
A peine séchée, je suis rejointe par les chats, trempés, les poils dressés, les regards hallucinés...
Ils sont terrorisés !! Masaï se jette dans mes bras en miaulant. Les autres vont se réfugier dans ma chambre.
J'ignore ce qu'ils ont vécu pour arriver jusqu'à la maison avec les risques que cela représente de se noyer, mais ils sont terrifiés.
Un seul manque à l'appel, c'est Bambou, ce qui m'inquiète.
Un rapide coup d’œil dans l'auvent pour voir où en est l'eau, puis j'essuie Masaï dans une grande serviette
en le rassurant... je rassure aussi les autres par quelques caresses et des paroles douces.
Enfin je retourne dans l'auvent et là, je constate avec soulagement que le niveau de l'eau semble s'être stabilisé ! Ouf !
J'en ai encore jusqu'aux chevilles, mais bon, ça ne monte plus, je suis rassurée !
Je laisse tout en place pour que ça s'éponge au fur et à mesure... de toute façon, je ne peux plus faire grand chose !
Je crois être sortie d'affaires...
Fausse joie !
Par précaution je passe par la véranda car elle est, comme l'auvent, à même le sol
(elle n'est pas surélevée comme la maison mais posée directement sur la dalle en béton qui était l'ancienne terrasse).
Et là, le cauchemar continue : de l'eau tombe du plafond dans l'atelier, j'y mets une bassine.
Puis je constate qu'il y en a aussi qui commence à s'infiltrer par l'interstice des châssis des fenêtres fixes de l'atelier
en même temps que des centaines de fourmis, paniquées, qui courent partout autour des fenêtres !
Je cherche des tissus pour mettre sur la rigole où les fourmis se noient dans l'eau qui y tombent...
Je baisse les yeux et je m'aperçois que de l'eau pénètre également dans la pièce sous la baie vitrée...
Elle entre à flot par un trou dans le béton qui est au niveau du seuil de l'ancienne porte-fenêtre*...
La pluie tombe tellement dehors que la gouttière ne la retient pas et que toute la pluie tombe sur la terrasse...
Les trous d'évacuation de cette terrasse n'étant pas assez grands, l'eau s'accumule derrière les murs de la maison sous les fenêtres* et derrière la baie vitrée.
Je trouve une vieille nappe dont je glisse un bout dans le gros trou pour arrêter le flot qui commence à passer sous
les revêtements de sol... l'eau semble arriver de tous côtés !! y en a partout !!
quand je marche sur les tapis de coco et le jonc de mer, je m'enfonce dans l'eau...
J'ai le réflexe de fermer le volet roulant en espérant arrêter ce flot... sans résultat, hélas.
L'eau semble passer par en-dessous, par la dalle qui est sous le seuil !
Je voudrais prendre des photos, mais je n'ai pas le temps !
Je dois à la fois déplacer et mettre en hauteur où je peux tout ce qui est posé au sol *
et essayer d'arrêter l'eau avec ce qui me reste encore de plaids que je pique aux chats car je n'en ai plus à moi...
Heureusement, mon atelier est sur un plancher surélevé et une estrade ;
j'y mets donc tous les cartons et les sacs où se trouvent mes créations déjà tricotées et mes tissus en attente*.
Mais il reste plein de cartons de livres* pour lesquels je n'ai toujours pas construit d'étagères et trop lourds pour moi !
J'avoue que je ne trouve pas de solution....
Et puis je crains qu'à ce rythme, l'eau (qui doit couler sous ce plancher surélevé mais que je ne vois pas) déborde
et ne me laisse plus aucune possibilité de protection pour ce que j'y ai mis à l'abri.
Tout à coup, les lumières s'éteignent !! Je n'ai plus de courant dans tout une partie de la maison !
C'est tout une ligne de fusibles qui a sauté !! Que je ne rallume pas de peur de créer un nouveau court-circuit.
Entre temps, dans la partie qui reste éclairée, je m'aperçois que l'eau est passée aussi sous le jonc de mer
de la future chambre du gîte (ancienne chambre médicalisée de maman)
mais aussi, donc, sous le liège qui commence à gonfler et à se déformer*...
je pose donc tous les sacs qui s'y trouvent sur le canapé qui est au fond de la pièce et je soulève le jonc de mer.
Je ne peux rien faire de plus !
J'abandonne les cartons de livres car je n'ai plus de place nulle part et surtout, je n'ai plus de forces !!
Je me résigne : je suis impuissante !!
Je prends enfin quelques photos pour l'assurance et pour vous mais mon flash ne marche pas.
Il est environ 6h du mat... Voilà plus de 6h que je lutte et je n'en peux plus.
J'abandonne et je vais me coucher, accompagnée par les chats qui se serrent contre moi sur le lit ou se réfugient dans les étagères du dressing.
Il ne manque toujours que Bambou dont je n'ai pas de nouvelles.
J'entends que la pluie semble se calmer dehors... je finis par m'endormir, épuisée et inquiète.
Je n'ai aucune idée du drame qui se joue sur le département entier.
L’APRÈS
Je suis réveillée par le bruit d'avions et d'hélicoptères qui sillonnent le ciel mais je suis trop fatiguée pour me lever.
Je finis par émerger... Il est 10h45 ! Les chats ne m'ont pas quittée.
Je me lève, je regarde où en sont les dégâts... mais dans un état second.
J'appelle Bambou, toujours pas rentré. Je suis inquiète.
Je trouve un message téléphonique de mon amie Mydo qui me souhaite mon anniversaire et me demande comment je vais,
elle semble inquiète et me conseille de regarder BMF TV car il y a une catastrophe.
J'allume la télé et je découvre l'ampleur des dégâts !!
Je suis d'autant plus inquiète pour mon bambou.
J'enfile des bottes et je sors par la seule porte qui n'a pas été inondée, celle de la terrasse ouest qui est surélevée au même niveau que la maison.
Et je continue les appels mais sans succès... j'ai l'image de mon chat noir noyé dans un trou d'eau !!
Je trouve mon chemin complètement raviné, il n'y a plus que de la roche*.
Je descends sur la petite route qui longe mon terrain, il y manque des bouts de bitume et les côtés sont ravagés.
En bas, de gros trous remplis d'eau... je les examine, angoissée à l'idée qu'il s'y soit noyé emporté par le flot.
Je m'inquiète aussi pour mon fils et les brebis, je vais donc voir tout le monde... qui va bien, ouf !
Eux ne sont même pas mouillés ! C'est incompréhensible... En fait l'eau est passé par son vide sanitaire et a continué sa course dans les champs en-dessous !Je rentre à la maison, le cœur gros, je crains le pire pour mon bambou...
Je constate que l'électricité est revenue.
Et au moment où je m'apprête à donner à manger aux autres chats,
je découvre mon bambou qui s'est planqué dans des étagères du grand placard de l'entrée.
Il est encore tout mouillé, je pense qu'il a dû rentrer pendant que j'allais voir mon fils.
Le pauvre est complètement paniqué et n'ose même pas bouger.
Durant près de trois jours, il refusera que je le prenne dans mes bras... Je crois qu'il a eu la peur de sa vie...
Mais me voilà rassurée, il est vivant... Tous mes chats sont vivants et vont bien... Ouf !
Dans l'après-midi, plusieurs de mes amis m'appellent pour avoir de mes nouvelles...
même mon ex, (le père de mon fils Jean-Christophe) qui ne m'avait pas appelée depuis une vingtaine d'années et s'inquiétait en voyant les infos.
Certains de mes amis, eux-mêmes, ont été touchés par les inondations, mais pas gravement.
Les jours suivants ont été particulièrement difficiles !
Durant deux jours, déjà, j'étais isolée car toutes les routes étaient inondées autour du village.
Il a continué à pleuvoir durant trois jours sans arrêt, une pluie plus fine, heureusement,
mais comment sortir et faire sécher tout ce qui était trempé ? L'humidité imprégnait la maison.
Moi j'étais en état de choc et j'avais l'impression d'être entre parenthèse.
Les douleurs sont arrivées et je pouvais à peine bouger, mais, de toute façon, avec cette pluie, que faire de plus ?
L'humidité me déclenchait également des crises d'asthme mais je devais prendre mon mal en patience.
Je faisais les choses un peu comme un robot... essorer dehors, petit à petit, tous les tissus qui m'avaient servi à éponger ,
faire ma déclaration à l'assurance, prendre quelques photos... manger, faire manger les chats, dormir...
et regarder les images cauchemardesques du drame à la télé en zappant sur les chaînes d'infos...
Et puis en regardant le désastre que vivait le département,
les dégâts subis par des gens qui avaient tout perdu, j'ai relativiser ma propre situation...
Je n'osais pas demander d'aide pour nettoyer ma maison... Comment demander de l'aide à des gens qui avaient mieux à faire !
A partir du mercredi, j'ai repris l'ordi et j'ai proposé mon soutien à des groupes sur fb pour accueillir des animaux de prairies sur mon terrain.
Des tonnes d'annonces faisaient part d'animaux noyés, perdus et j'ai participé à ces groupes en partageant les annonces... et parfois en y répondant.
J'ai même failli récupérer un chaton qui avait été trouvé tout tremblant...
Finalement, cela m'a permis de me sentir un peu moins inutile mais ils ont tous trouvé d'autres solutions.
J'ai commencé cet article samedi 20 octobre mais, entre la fatigue, les heures de sommeil à rattraper,
le manque de concentration entraînant la difficulté à trouver les mots, à expliquer avec mon cœur ce que j'avais vécu et ressenti
et les fausses manips me faisant tout effacer ou disparaître la fenêtre, ce récit fut semé d'embûches.
J'ai aussi hésité à vous l'éditer car vous n'aurez peut-être pas l'envie ni le courage de le lire.
Après tout, ce que j'ai vécu n'a fait de mal qu'à moi... et finalement, les dégâts ne sont pas très importants,
ils ne sont que matériels et une grande partie sera sans doute remboursé par l'assurance.
J'ai finalement décidé de vous le proposer car même si vous, vous ne le lisez pas, moi j'avais besoin de l'écrire, de l'extérioriser.
Afin de pouvoir tourner la page et de reprendre le cours de ma vie de façon plus légère.
Je vous mets à présent les quelques photos que j'ai prises.
Elles ne vous diront pas grand chose et ne retracent sûrement pas ce que j'ai vécu ni les réels dégâts subis.
Tant pis, je les mets parce qu'on me les a demandées... à vous d'en faire ce que vous voulez.
Ce sont celles que je remettrai aux experts donc j'espère les convaincre quand même, s'ils ne se déplacent pas.L'auvent
Photos prises le lendemain matin.A l'extérieur
Le passage sous les plaques de polycarbonate,
de chaque côté de la porte saloon,
par où est passée l'eau mélangée aux cailloux,
terre, branches et feuilles d'ifs qui sont devant l'auvent.
On voit sur la gauche le bout de couverture
que j'avais placé devant pour empêcher l'eau de rentrer.A l'intérieur
Les couettes et tissus divers entassés pour éponger l'eau
qui est encore présente le lendemain matin.
Avec tous les bouts de bois que j'avais utilisés pour essayer de
retenir l'eau mais sans succès.
Puis les seaux, à gauche, qui recueillent l'eau qui tombe du toit.
Enfin, j'ai utilisé des vêtements qui étaient à laver
(que j'avais sous la main)
pour barrer l'eau afin qu'elle ne passe pas
dans l'autre partie de l'auvent,
là où il y a la machine à laver
qui a un muret sur deux côtés donc plus protégée.La véranda
Une partie du mur extérieur, sous les fenêtres coulissantes.
Photo prise le samedi. Le mur n'est toujours pas sec.
Le bas du mur est fendillé entre la dalle en béton et le crépi.L'intérieur
Le trou par lequel passait un jet d'eau.
C'est le coin du seuil de la baie vitrée.
On ne se rend pas compte, mais tout est trempé !Le seuil de la baie vitrée :
Le béton a été bouffé par l'eau.
Les tapis et revêtements divers sont encore mouillés.Dans la chambre du gîte à venir
(ancienne chambre médicalisée de maman).
Photo prise le mardi.
Le liège est encore un peu gonflé (mais il a déjà diminué)
et est encore bien mouillé.
J'ai soulevé le coin du jonc de mer pour le laisser sécher.
En fait, l'eau est venu jusqu'à la moitié
de la pièce dans cette partie.Photo prise le samedi d'après, le 20 octobre donc.
Le Liège a commencé à sécher mais fait toujours des vagues.
On voit sur les canisses et le mur la trace de l'eau
et le niveau jusqu'où elle est rentrée.Quelques cartons de livres qu'il
m'a été impossible de récupérer car trop lourds.Entassement des cartons où j'ai pu = le foutoir !
Photos prises le mardi.
Tout est encore mouillé et j'ai juste commencé à enlever quelques draps et à monter quelques cartons dans l'atelier.
Pour les autres (photo de gauche), j'ai réussi à glisser une bâche en plastique sous une pile de cartons !
J'ai de tout partout et tout est à nettoyer : terre, grains de liège des rouleaux pas entamés, herbes diverses, etc.Et enfin, bas des plaques de fibre de bois de la salle de bain en construction depuis trois ans (pour le gîte)
Pour les réparations, je n'ai plus le courage de vous faire la liste... mais je pense que vous aurez fait les conclusions vous-même pour la plupart.
Voilà, je remercie infiniment ceux qui auront eu la patience et pris le temps de lire jusqu'au bout cette petite part de moi-même.
Je remercie aussi ceux qui n'auront fait que parcourir en travers ces lignes. Je sais qu'on n'a pas toujours le temps !!
Ceci dit, vu le temps que je mets entre deux articles, cela vous laisse la possibilité d'y revenir plusieurs fois si vous le désirez
Avant de vous quitter, j'aimerais avoir une pensée pour une femme sur laquelle le sort s'acharne :
Une femme dont les parents âgés font partie des victimes de ces inondations à Villardonnel.
Ils se sont noyés.
Et vous souvenez-vous de ce village de Trèbes ?
C'est dans le super U de ce village qu'il y avait eu un attentat terroriste il y a quelques mois.
C'est là que plusieurs personnes ont été tuées par un islamiste.
Il se trouve que la première victime de ce terroriste, ce jour-là, était le mari de cette femme qui vient de perdre ses parents.
Alors à toutes les victimes mais encore plus à cette femme, j'aimerais offrir une pensée pleine d'empathie.
J'imagine quelle doit être sa souffrance aujourd'hui !
Le superU de Trèbes sous les inondations lundi 15 octobre
Merci à vous d'être passé. Je vous embrasse.
A très bientôt.
Je passe vous voir très vite.
Cath
59 commentaires -
Par ambre2 le 26 Janvier 2018 à 16:13
Toutes les Carmen ne chantent pas l'amour !!
Bonjour à tous...
2018 n'a pas vraiment mieux commencé que ne s'était terminé 2017, c'est pourquoi vous ne m'avez encore pas beaucoup vue ces dernières semaines.
Problèmes divers, dossiers à remplir, encore de mauvaises nouvelles pour mes finances d'où démarches auprès des administrations,
mon budget pour l'année 2018 à faire, le dossier à préparer pour mon avocat (une audience a lieu le 31),
et, pour finir, une déconnexion de 5 jours dont il m'a fallu trouver l'origine puis réinstaller toute ma wifi
+ contacts auprès de free qui m'envoie son technicien mercredi prochain car ma ligne présente de mini-coupures suspectes.
Il est bien évident que les tempêtes qui ont soufflé ces dernières semaines n'ont pas dû arranger ma ligne, au milieu des champs.
Je n'ai pas à me plaindre, comparée à tant de gens qui se retrouvent avec des maisons à refaire...
Pour ma part, Carmen n'a fait que déraciner deux des cyprès brûlés dans l'incendie de juillet 2015 (voir mon article ICI)
+ un lampadaire électrique du jardin... Pour le reste, j'ai eu le temps de rattraper mes fauteuils de jardin qui volaient... j'ai même failli m'envoler avec eux
tellement certaines rafales étaient fortes... mais mon toit n'a pas bougé et tous mes chats sont sagement restés à l'intérieur.
Voici quelques photos des cyprès déracinés.
D'abord, les cyprès après l'incendie de 2015, brûlés mais encore debout !
Les voilà après le passage de Carmen
J'aimerais préciser que si je n'ai pas fait abattre ces arbres, c'est parce qu'ils se trouvent sur la trajectoire du vent, justement,
et que quand la tramontane souffle, s'il n'y a pas ces arbres, même morts, pour la ralentir, elle arrive sur la maison avec beaucoup plus de violence.
Mon intention était donc de replanter des cyprès entre ceux qui sont morts mais de laisser ceux-là en place en attendant que les autres poussent.
Bon, ben là, j'ai quand même une sacrée brèche dans ma haie !! Je n'ai pas encore eu la possibilité de réfléchir à ce que j'allais faire
étant donné que mes neurones sont un peu en balade en ce moment, après tous les excès que je leur ai fait subir ces derniers temps,
mais va falloir que je m'y mette !!
J'espère que, chez vous, il n'y a pas trop de dégâts....
et que les inondations qui ont remplacé ces tempêtes aux prénoms féminins vont bientôt se terminer...
Je suis de tout cœur avec tous ceux qui doivent souffrir de tous ces dérèglements climatiques où qu'ils soient.
Je trouve que la vie n'est pas facile, à l'heure actuelle, du moins pour la plupart d'entre nous...
Nous devons faire face à des difficultés de tous ordres qui nous épuisent et bouffent notre énergie.
Je vous embrasse tous. A bientôt j'espère. Je passe vous voir dès que je peux.
Ah, je précise que, souvent, je passe vous voir et lire vos articles mais sans laisser de coms,
la faute à mes neurones en berne qui m'empêchent parfois d'aligner trois corrects...
Et, comme vous le savez, moi je lis tout dans un article... et je ne sais pas laisser deux mots... je commente vraiment... ou pas du tout !
Cath
19 commentaires -
Par ambre2 le 26 Février 2017 à 14:42
Je continue dans la lancée des ennuis qui, depuis le début de l'année, font mon quotidien !!
Le 14 février, à 9h, je me suis aperçue qu'il pleuvait dans ma véranda.... dans mon atelier,
là où toutes mes créations sont entreposées.
Un coup de bol quand même, je n'avais pas eu le temps de les ranger depuis le marché de noël (faut dire que c'est le foutoir chez moi car j'attends que les travaux extérieurs soient terminés pour faire le réaménagement intérieur, donc y a de tout partout !) et elles étaient toujours dans les grands sacs en plastique,
protégées par des draps et des tissus mis là pour le transport dans la voiture ! Ouf !!
Il me fallut toutefois tout sortir, les étendre sur des cintres ou sur les paravents pour les faire sécher car elles étaient humides.
Puis poser de grands sacs plastique et des bassines partout dans la pièce car il continuait à pleuvoir.
Les premiers jours, pas moyen de les faire sécher car l'humidité était partout : à l'intérieur comme à l'extérieur
même si la pluie avait cessé. Enfin, au bout de trois jours, le soleil revint et, en ouvrant tout, je pus faire enfin sécher mes "œuvres"
Je ne me plains pas, les dégâts ne sont pas trop importants :
- mon lambris est tout moisi,
- mon parquet flottant en a pris un coup mais, après avoir séché, il me suffira de le remettre dans les encoches avec le marteau, mais cela nécessite de tout vider,
- une odeur d'humidité de tous les tissus de la pièce rend l'atmosphère irrespirable (enfin pour moi qui aie l'odorat très développé !) mais ça se dissipera petit à petit.
Le menuisier est venu, a remis quelques tuiles qui avaient bougé mais a constaté que le plastique armé qui était sous les tuiles était en mauvais état.
Les réparations seront normalement prises en charge par l'assurance car le "sinistre" est dû aux deux tempêtes et aux pluies que nous avons eu durant quelques jours sur le département. Le menuisier m'a fait un devis pour les réparations à prévoir et l'expert doit m'appeler la semaine prochaine. Voilà !
Je vous tiendrai au courant... mais, en attendant, je voulais vous montrer les photos prises le jour où il pleuvait dans ma véranda !
Comme vous pouvez le constater, la série continue !!
Aujourd'hui, douleurs assez fortes mais cerveau éveillé, donc j'en profite,
d'autant qu'un beau soleil malgré le froid (2° ce matin à 9h !) fait remonter le moral.
Je pense à vous et j'espère que vous allez tous bien.
Je vous embrasse et vous dis à bientôt.
Je n'ai toujours pas terminé le pull de ma petite-fille... je traîne !!
Je remercie à nouveau Gilbert (Pourquoipas732) chez qui je suis allée piocher les codes CSS pour réaliser mon article.
Mais je suis très fière parce que je l'ai fait toute seule !
A très bientôt.
Cath
16 commentaires -
Par ambre2 le 2 Septembre 2015 à 00:49
Certains s'en souviennent certainement,
j'ai été victime d'un incendie début juillet.
Au bout de quelques semaines, si on voit bien encore les traces du feu et ses dégâts, la nature reprend ses droits !!
Voici un petit diaporama de mes photos qui vous le prouvera...
Au pied des cyprès, j'ai eu la surprise de trouver des pousses d'asperges sauvages, les premières à avoir sorti leurs feuilles après l'incendie !! Puis, au fur et à mesure que le temps passe, les lauriers roses, les frênes, le lilas, les aubépines repartent du pied... quel bonheur... certains, comme le cotinus coggygria (le plus beau des quatre que j'ai dans ma haie !), le néflier du japon ou l'olivier de bohème n'ont pas encore repris, mais je ne désespère pas... Le chêne vert, l'aubépine et le laurier sauce très atteints en bas de leurs feuillage sont indemnes et il me suffira de couper tout le feuillage brûlé en bas...
Je vous propose quelques photos montées dans un petit diaporama car des images parlent mieux qu'un long discours.
Les chats étaient avec moi et redécouvrent le lieu à chaque fois que nous allons à la boîte aux lettres.En illustration sonore, j'ai choisi une musique brésilienne : Gilberto Gill (que j'adore) dans Oslodum. Un petit air de festival de rio !! Ça donne envie de danser !
Et la nature qui renaît après un drame, c'est tellement bien qu'on peut se laisser aller, non ?
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