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    Une amie m'a transmis ce texte magnifique par email...

    J'avais envie de le partager avec vous... 

    Je pense que c'est à faire lire à chacun de nos enfants !!  

     

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  • Amis belges, nous sommes de tout coeur avec vous.

     

    A nos amis belges

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  •  Sur facebook on peut trouver le pire comme le meilleur...
    J'ai décidé de zapper le pire pour n'en retenir que le meilleur.


    Et j'ai choisi de partager avec vous trois des articles
    que j'ai aussi partagé avec mes amis virtuels là-bas, il y a quelques jours
    mais j'ai préféré attendre que tout se soit calmé.

     

    Voilà de nouvelles paroles pour la Marseillaise... Celles que j'aurais aimé chanter.
    Merci pour ces paroles de paix et de solidarité, Monsieur Graeme Allwright... Je vous aime depuis longtemps !

     

     

     

     *****************************

     

    Le gouvernement nous avait demander de sortir les drapeaux la semaine dernière.
    Autant j'avais allumé ma bougie en signe de solidarité avec les victimes des attentats,  le lendemain du vendredi noir,
    autant pour le drapeau, je n'étais pas d'accord car  je trouve ce geste un peu trop franco-français.
    Mettre ce drapeau, c'était, pour moi, nous approprier seuls cette douleur...
    c'était renier les 30 000 morts en lien direct avec les terroristes depuis 20 ans.
    De toutes nationalités, de toutes couleurs, de toutes religions, y compris celle de ces bourreaux !!
    Nous avons eu beaucoup de victimes, c'est vrai, mais nous devons rester solidaires de toutes les autres.
    Nous ne devons pas non plus oublier toutes ces femmes et ces enfants torturés, violés, embrigadés de force ou tués
    dans le monde entier et particulièrement dans cette région du monde où il n'est plus possible de vivre en paix.

    Donc, quand mon amie Annie a mis sur son mur ce symbole, qui est à la fois une reconnaissance de nos victimes françaises
    mais aussi une solidarité avec toutes les autres, je ne pouvais qu'aimer et j'ai partagé.
    Ce que je fais aussi avec vous aujourd'hui.

    Graeme Allwright : Une marseillaise comme j'aime !

     

     

    ***************************

    Et enfin, voici un article paru dans le Monde.

    Si je partage avec vous cet article aujourd'hui c'est parce que j'ai toujours eu du mal avec notre hymne national.
    Cette marseillaise, qui est un chant de guerre
    (nous sommes, je crois, l'un des seuls pays au monde à avoir un chant de guerre comme hymne !)
    ne me donnait pas envie de la chanter... Moi je n'ai pas envie qu'un sang impur abreuve des sillons français !!
    J'aurais bien aimé une marseillaise comme celle proposée plus haut par Greame Allright, <
    une marseillaise de paix, de solidarité et d'amour entre les hommes.

    Et puis je suis tombée sur cet article qui m'a appris la vraie nature des paroles de cette chanson.
    Je ne peux pas dire que je l'aime plus, elle n'est toujours pas chant de paix, mais bon, elle n'est pas non plus
    chant de guerre à proprement parler... Elle reste toutefois, à mon goût, encore un peu trop chant d'inégalités...
    Mais je voulais partager avec vous ce que je venais d'apprendre.
    Lisez bien jusqu'au bout. Ce serait bien, quand même, qu'on nous apprenne ça à l'école.
    Moi on ne me l'a jamais appris ! On m'a appris les paroles, mais on ne me les a jamais expliquées !

     

    Chronique d'abonnés

    Qu'un sang impur abreuve nos sillons

    par Nicolas de Peretti

    En ces temps politiques où les débats prennent une hauteur rarement atteinte, il est parfois utile de prendre un léger recul. Si on peut faire un reproche à tous les candidats, c'est bien celui de ne pas expliquer ce que représente la France comme symbole dans le monde.

    Ce pays est loin de tout reproche, il a une histoire tourmentée et violente, il fut grand. L'hymne français reste une valeur refuge pour tous les révolutionnaires du monde. Pourtant dans son propre pays, il fait l'objet de débats malsains.

    En effet, notre époque qui a la chance d'avoir un accès quasi illimité à la connaissance est peuplée de gens refusant désormais de réfléchir. Nous préférons avoir une information continue à la pensée. Notre époque est surtout marquée par une défiance vis-à-vis de l'histoire.

    L'exemple que nous prendrons est le lien entre tous les citoyens de ce pays. Un vieux chant guerrier datant de 1792 écrit pour l'Armée du Rhin. Cette armée se devait de tenir le front est face à la coalition conservatrice de l'époque plus communément appelée royaliste.

    Son rythme est entrainant, la mélodie est facile à retenir. Dans l'un de ses couplets, une expression a scandalisé plus d'un esprit mal forgé :

    "qu'un sang impur abreuve nos sillons"

    La traduction qui en est faite depuis la fin du XXe siècle serait risible si elle ne s'était pas autant généralisée. Rappelons dans un premier temps qu'en histoire il n'y a que deux crimes : l'anachronisme et jouer à l'"histoire-fiction". En l’occurrence, nos contemporains considèrent que cette phrase est proche de l'idéologie nazie. On considère le sang impur comme celui de l'étranger, les sillons devenant les tranchées des batailles.

    Il est triste de devoir faire un rappel historique basique. Avant la Révolution, la société est divisée selon l'origine familiale. Vous êtes nobles, car vous avez du sang noble, votre supériorité vis-à-vis du reste du peuple ne vient que de là. Un noble est supérieur à un paysan par son sang. Quand les soldats français s'époumonaient "qu'un sang impur abreuve nos sillons", ils ne parlaient pas des étrangers.

    Le sang impur ce n'était que le leur, les sillons n'étaient par ailleurs que des sillons, n'oublions pas que la France d'alors est agricole. Il s'agit d'une phrase symbolisant le sacrifice, les républicains d'alors étaient fiers de verser leur sale sang sur le champ d'honneur. Ils ne considéraient qu'une chose, mieux vaut tapisser tout le territoire national de sang plutôt que de se rendre.

    S'indigner de cette phrase est grave. Quitte à nous bombarder d'identité nationale et d'autres expressions grandiloquentes qu'on commence d'abord à enseigner la Marseillaise aux écoliers. Mais enseigner ne veut pas dire apprendre par cœur un chant, enseigner veut dire faire comprendre ce chant, ce qu'il représente.

    La chose la plus cocasse dans ce petit billet est que son auteur qui a l'air si franchouillard dans ses propos est un autonomiste corse. Aimer sa petite île ne veut pas dire qu'on a la haine pour la France. L'amour est un sentiment qui n'a pas besoin d'avoir une opposition pour exister, c'est pour cela qu'il est si fort.


    Vous pouvez retrouver cet article sur http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2012/03/11/qu-un-sang-impur-abreuve-nos-sillons_1656090_3232.html
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    6 commentaires
  • Je suis tombée par hasard sur ce texte sur facebook.
    C'est un article paru sur Mediapart qui a été partagé sur fb par mon amie Gigi que je remercie.


    Je n'avais pas l'intention de poursuivre les articles sur les évènements du week-end dernier.
    Mais, là, je fais exception parce que je trouve que la
    très belle analyse de notre société faite par Sarah et les solutions proposées correspondent totalement à ce que je pense que si j'avais pu écrire un texte, malgré ma tête qui débloque,
    j'aurais aimé trouvé les mêmes mots et exprimer les mêmes idées.
    Et puis son esprit rebelle mais humaniste me plaît et correspond à ce que je crois être.


    Prenez le temps de lire jusqu'au bout, c'est important et je suis bien certaine que, parmi mes amis blogueurs,
    la plupart seront d'accord avec sarah et avec moi...
    Mais si vous ne l'êtes, pas, merci de votre franchise. Je ne suis pas là pour juger mais pour dialoguer.
    C'est ça la liberté !

     

    Lettre à ma génération

     

    Lettre à ma génération : moi je n'irai pas qu'en terrasse

     

    Salut, 

    On se connaît pas mais je voulais quand même t’écrire. Il paraît qu’on devrait se comprendre, puisqu’on est de la même génération. Je suis française, je n’ai pas trente ans. Paris, c’est ma ville. J’ai grandi dans une école internationale où on était plus de quatre-vingt nationalités. J’ai pas mal voyagé et je parle plusieurs langues. Je suis républicaine et transculturelle. J’ai « des origines » comme on dit maghrébines. Surtout et avant tout, je suis pisteuse de paroles et d'histoires. J'essaye de raconter un petit bout du monde, de mettre en mots les puissances endormies que tant de gens portent en eux.  

    J’ai toujours adoré les terrasses. La dernière fois que j’étais à Paris j’y ai passé des heures, dans les cafés des 10e 11e et 18earrondissements.  À  la terrasse, je m’offre le luxe d’aller nulle part. Je prends de mes nouvelles au cœur d’une ville qui ne sait pas que j’existe. Ni dehors ni dedans, je cultive l’attente au milieu du passage. Ni vraiment dans la rue, ni tout à fait quelque part, j’ai rendez-vous avec la ville entière. J'y ai écrit un livre qui s’appelle Chroniques de terrasse.  Il est maintenant quelque part dans la pile de manuscrits de plusieurs maisons d’édition. Aujourd'hui j'aurais envie d'y ajouter quelques pages. 

    Pourtant aujourd’hui, ce n’est pas en terrasse que j’ai envie d’aller.

    Depuis plusieurs jours, on m’explique que c’est la liberté, la mixité et la légèreté de cette jeunesse qui a été attaquée, et que pour résister, il faut tous aller se boire des bières en terrasse. C’est joli comme symbole, c’est même plutôt cool comme mode de résistance. Je ne suis pas sûre que si les attentats prévus à la Défense avaient eu lieu, on aurait lancé des groupes facebook « TOUS EN COSTAR AU PIED DES GRATTE-CIELS ! » ni qu'on aurait crié notre fierté d’être un peuple d’employés et de patrons fiers de participer au capitalisme mondial, pas toi ? 

    On nous raconte qu’on a été attaqués parce qu’on est le grand modèle de la liberté et de la tolérance. De quoi se gargariser et mettre un pansement avec des cœurs sur la blessure de notre crise identitaire. Sauf qu'il existe beaucoup d’autres pays et de villes où la jeunesse est mixte, libre et festive. Vas donc voir les terrasses des cafés de Berlin, d’Amsterdam,  de Barcelone, de Toronto,  de Shanghai, d’Istanbul, de New York ! 

    On a été attaqués parce que la France est une ancienne puissance coloniale du Moyen-Orient, parce que la France a bombardé certains pays en plongeant une main généreuse dans leurs ressources, parce que la France est accessible géographiquement, parce que la France est proche de la Belgique et qu’il est facile aux djihadistes belges et français de communiquer grâce à la langue, parce que la France est un terreau fertile pour recruter des djihadistes.

    Oui je sais, la réalité est moins sexy que notre fantasme. Mais quand on y pense, c’est tant mieux, car si on a été attaqué pour ce qu’on est, alors on ne peut pas changer grand chose. Mais si on a été attaqué pour ce qu'on fait, alors on a des leviers d’action : 

    - S'engager dans la recherche pour trouver des énergies renouvelables, car quand le pétrole ne sera plus le baromètre de toute la géopolitique, le Moyen-Orient ne sera plus au centre de nos attentions. Et d'un coup le sort des Tibétains et des Congolais de RDC nous importera autant que celui des Palestiniens et des Syriens. 

    - S'engager pour trouver de nouveaux modèles politiques afin de ne plus déléguer les actions de nos pays à des hommes et des femmes formés en école d'administration qui décident que larguer des bombes, parfois c'est bien, ou qu'on peut commercer avec un pays qui n'est finalement qu'un Daesh qui a réussi.

    - Les journalistes ont montré que les attentats ont éveillé des vocations de policiers chez beaucoup de jeunes. Tant mieux. Mais où sont les vocations d’éducateurs, d’enseignants, d’intervenants sociaux, de ceux qui empêchent de planter la graine djihadiste dans le terreau fertile qu’est la France ?

    Si la seule réponse de la jeunesse française à ce qui deviendra une menace permanente est d’aller se boire des verres en terrasse et d'aller écouter es concerts, je ne suis pas sûre qu’on soit à la hauteur du symbole qu’on prétend être. L'attention que le monde nous porte en ce moment mériterait que l'on sorte de la jouissance de nos petits plaisirs personnels. 

     

     

    Ma mixité

    Qu’on soit maghrébin, français, malien, chinois, kurde, musulman, juif, athée, bi homo ou hétéro, nous sommes tous les mêmes dès lors qu'on devient de bons petits soldats du néo-libéralisme et de la surconsommation. On aime le Nutella qui détruit des milliers d’hectares de forêt et décime les populations amazoniennes, on achète le dernier iphone et on grandit un peu plus les déchets avec les carcasses de nos anciens téléphones, on préfère les fringues pas chères teintes par des enfants du Bengladesh et de Chine, on dépense des centaines d'euros en maquillage testé sur les animaux et détruisant ce qu'il reste de ressources naturelles. 

    Ma mixité, ce sera d’aller à la rencontre de gens vraiment différents de moi. Des gens qui vivent à huit dans un deux pièces, peu importe leur origine et leur religion. Des enfants dans les hôpitaux, des détenus dans les prisons. Des vieilles femmes qui vivent seules. De ce gamin de douze ans à l'écart d'un groupe d'amis, toujours rejeté parce qu'il joue mal au foot, qui se renferme déjà sur lui-même. Des ados dans les banlieues qui ne sont jamais allés voir une pièce de théâtre. Ceux qui vivent dans des petits villages reculés où il n'y a plus aucun travail. Les petits caïds de carton qui s'insultent et en viennent aux mains parce que l'un n'a pas payé son cornet de frites au McDo. D'habitude quand ça arrive, qu'est-ce que tu fais ? Tu tournes la tête, tu ris, tu te rassures avec un petit "Et ben ça chauffe !" et tu retournes à ta conversation. Si tous ceux qui ont répondu à l'appel Tous en terrasse ! décidaient de consacrer quelques heures par semaine à ce type d'échange... il me semble que ça irait déjà mieux. Ça apportera à l'humanité sans doute un peu plus que la bière que tu bois en terrasse.

     

     

    Ma liberté

    Je ne vois pas en quoi faire partie du troupeau qui se rend chaque semaine aux messes festives du weekend est une marque de liberté. Ma liberté sera de prendre un autre chemin que celui qui passe par l’hyperconsommation. D’avoir un autre horizon que celui de la maison, de la voiture, des grands écrans, des vacances au soleil et du shopping.

    Ma liberté sera celle de prendre le temps quand j'en ai envie, de ne pas m'affaler devant la télé en rentrant du boulot, d'avoir un travail qui ne me permet pas de savoir à quoi ressemblera ma journée.

    Ma liberté, c'est de savoir que lorsque je voyage dans un pays étranger je ne suis pas en train de le défigurer un peu plus. C'est vivre quelque part où le ciel a encore ses étoiles la nuit. C'est flâner dans ma ville au hasard des rues. C'est avoir pu approcher une autre espèce que la mienne dans son environnement naturel. 

    Ma liberté, ce sera de savoir jouir et d'être plein, tout le contraire des plaisirs de la consommation qui créent un manque et le besoin de toujours plus. Ma liberté, ce sera d'avoir essayé de m'occuper de la beauté du monde. "Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête que quelque chose a changé pendant que nous passions" (Claude Lemesle).

     

    Ma fête

    Ma fête ne se trouve pas dans l’industrie du spectacle. Ma fête c'est quand j'encourage les petites salles de concert, les bars où le musicien joue pour rien, les petits théâtres de campagne construits dans une grange, les associations culturelles. Passer une journée avec un vieux qui vit tout seul, c’est une fête. Offrir un samedi de babysitting gratuit à une mère qui galère toute seule avec ses enfants, c’est une fête. Organiser des rencontres entre familles des quartiers défavorisés et familles plus aisées, et écouter l'histoire de chacun, c'est une fête.  

    La fête c’est ce qui sort du quotidien. Et si mon quotidien est de la consommation bruyante et lumineuse, chaque fois que je cultiverai une parole sans écran et une activité dont le but n’est pas de consommer, je serai dans la fête. Préparer un bon gueuleton, jouer de la gratte, aller marcher en forêt, lire des nouvelles et des contes à des jeunes qui sentent qu’ils ne font pas partie de notre société, quelle belle teuf !

    N’allez pas me dire que je fais le jeu des djihadistes qui disent que nous sommes des décadents capitalistes… s’il vous plaît ! Ils n’ont pas le monopole de la critique de l’hyper-consommation, et de toute façon, ils boivent aux mêmes sources que les pays les plus capitalistes : le pétrole et le trafic d’armes. 

    Voilà. Je ne sais pas si on se croisera sur les mêmes terrasses ni dans les mêmes fêtes. Mais je voulais juste te dire que tu as le droit de te construire autrement que l'image que les médias te renvoient. Bien sûr qu'il faut continuer à aller en terrasse, mais qu'on ne prenne pas ce geste pour autre chose qu'une résistance symbolique qui n'aura que l'effet de nous rassurer, et sûrement pas d'impressionner les djihadistes (apparemment ils n'ont pas été très impressionnés par la marche du 11 janvier), et encore moins d'arrêter ceux qui sont en train de naître. 

    Ce qu’on est en train de vivre mérite que chacun se pose un instant à la terrasse de lui-même, et lève la tête pour regarder la société où il vit. Et qui sait... peut-être qu'un peu plus loin, dans un lambeau de ciel blanc accroché aux immeubles,  il apercevra la société qu’il espère.

    Sarah

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